Qui se préoccupe de la qualité du lieu ?

La coopérative Baseltor a été fondée en 1978 à Soleure. Aujourd’hui, elle gère six restaurants qui, ensemble, contribuent dans une large mesure à l’animation de la ville et à son rayonnement culturel. Tous les restaurants sont installés dans des bâtiments historiques que la coopérative a rénovés et réaffectés en étroite collaboration avec le service des monuments historiques et divers bureaux d’architectes. Le « Solheure » se trouve dans les anciens abattoirs et un ancien dépôt de céréales.

Le lieu répond-il aux besoins ?

Avec ses deux longs bars, un à l’intérieur, l’autre à l’extérieur, le « Solheure » est rapidement devenu un lieu de rencontre apprécié des petits et des grands, notamment pour sa simplicité. Situé directement au bord de l’Aar, le lieu dégage une atmosphère de vacances, surtout lors des chaudes soirées d’été.

Le lieu est-il entretenu et développé de façon durable ?

La section nationale suisse du Conseil international des monuments et des sites ICOMOS a décerné en 2021 un prix spécial à la coopérative Baseltor pour ses activités. La coopérative s’engage depuis 40 ans pour la conservation et l’animation du centre historique de la ville et pour les habitants de Soleure. Elle a créé pour chacun de ses six établissements un aménagement harmonieux qui associe design contemporain et substance historique.

Le lieu reste-t-il attrayant à long terme comme espace de vie, de travail, de loisirs et de tourisme ?

Ouvert en 2001, le « Solheure » a depuis insufflé une nouvelle vie à cette partie de la berge de l’Aar, jusqu’alors peu exploitée économiquement. À cet égard, la présence du bar-restaurant fut une étape importante qui a permis de rapprocher les habitants de leur rivière. Depuis le Kreuzackerbrücke, un escalier mène les promeneurs vers le bord de l’Aar où, quelques mètres plus loin, ils peuvent boire un verre au long bar extérieur du restaurant.

Le lieu favorise-t-il la convivialité et la mixité ?

Le « Solheure » dispose d’un bar, d’un restaurant, d’un lounge, d’une terrasse et de trois salles de différentes tailles qui peuvent être louées pour des événements et des séminaires. On y organise aussi des concerts – en été sous le titre de « Summerjam », avec une scène installée à l’extérieur à côté de la rivière. Les hôtes du « Solheure » peuvent boire un café ou une bière, mais aussi déguster des plats délicieux.

La création contemporaine rehausse-t-elle la qualité de l’existant ?

Au début des années 2000, les anciens abattoirs situés directement au bord de l’Aar étaient vides et attendaient une nouvelle affectation. La coopérative en a loué une partie, qui était à l’état de gros œuvre, et l’a transformée pour y aménager son deuxième restaurant. L’architecte Guido Kummer a placé dans la charpente de la haute salle un long volume rectangulaire en bois où se trouvent les vestiaires du personnel et les toilettes. L’élégante construction allongée est suspendue au-dessus de l’espace du restaurant, auquel les murs laissés en l’état, le long bar, le mobilier varié et le coin lounge donnent une atmosphère particulière. Les interventions contemporaines respectent les composants originels de la construction tout en insufflant un nouveau dynamisme à l’espace. L’aménagement du « Solheure » a été récompensé par de nombreux prix.

Le lieu renforce-t-il l’attachement à la nature et au paysage ?

Avec sa grande terrasse extérieure donnant directement sur l’Aar, aux dimensions parfaites pour la convivialité, le bar jouit d’une situation idéale. Le gravier crisse sous les pieds, des plantes grimpantes recouvrent la façade et pour s’asseoir, on a le choix entre les chaises, les tabourets de bar et le mur de rive. Vingt après son ouverture, le « Solheure » continue d’être considéré comme l’un des plus beaux bars d’été de Suisse.

Le lieu met-il les personnes à l’aise ?

Après 15 ans d’utilisation intense, l’aménagement intérieur conçu par le bureau zurichois Grego présentait des signes de fatigue, raison pour laquelle les responsables chargèrent la même agence de réaliser des nouveaux meubles. Les tissus d’ameublement voyants ont été dessinés spécialement pour le restaurant par la designer Sonnhild Kestler. Les fleurs abstraites, les têtes d’animaux et les formes géométriques décorent désormais le long banc installé dans l’angle ainsi que les fauteuils et les tabourets.