Qui se préoccupe de la qualité du lieu ?

La Maison Cailler se trouve à Broc, dans le canton de Fribourg, sur le site de la chocolaterie Cailler, bâtie en 1898. Le centre destiné à l’accueil des visiteurs comprend un musée avec un circuit interactif sur l’histoire de l’entreprise et sur la fabrication du chocolat, un atelier du chocolat, une boutique et un café. Ce haut lieu du chocolat existe depuis 2010 et attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs suisses et étrangers. La société Cailler appartient à la multinationale Nestlé depuis la crise économique mondiale de 1929.

Le lieu répond-il aux besoins ?

Équipés d’un guide audio, les visiteurs parcourent le circuit du musée en groupe selon un rythme minutieusement planifié. Dans chacune des neuf salles, une présentation multimédia raconte un morceau d’histoire – de la fève de cacao utilisée par l’empire aztèque à la fondation de Cailler en passant par le conquérant espagnol Hernán Cortés. Les visiteurs peuvent découvrir une partie de la production derrière une vitre, déguster différentes sortes de chocolat et s’essayer comme chocolatière ou chocolatier dans un atelier. La Maison Cailler est un musée de marque typique, comme il en est apparu en de nombreux endroits ces dernières années.

Le lieu favorise-t-il la mobilité durable ?

Broc est un village du district de la Gruyère, dans le canton de Fribourg. L’entrée du centre d’accueil des visiteurs est à quelques minutes de la gare. Le train relie la petite localité avec le réseau CFF, par exemple en direction de Fribourg ou de Berne. Le lieu est aussi bien desservi par le bus. Les nombreux visiteurs peuvent donc facilement se rendre au musée avec les transports publics.

Le lieu est-il viable économiquement sur le long terme ?

Selon un communiqué de presse de Nestlé, 437 640 personnes ont visité l’exposition en 2023, ce qui fait 1200 personnes par jour en moyenne. Le billet d’entrée pour l’exposition coûte 17 francs pour les adultes et 7 francs pour les enfants. À la fin du parcours d’exposition, les visiteurs s’approvisionnent en chocolat à la boutique ou boivent encore quelque chose au café. La chocolaterie et le centre d’accueil pour les visiteurs semblent donc bien positionnés pour les prochaines décennies.

Le lieu favorise-t-il la convivialité et la mixité ?

D’après les informations fournies par l’entreprise au début de l’année 2024, environ la moitié des visiteurs viennent de Suisse. D’autres viennent de différents pays d’Europe et d’Amérique du Nord. Le nombre des visiteurs asiatiques est également en hausse. Le musée accueille des classes d’école, des familles, des couples et des personnes seules qui font tous le même parcours à travers l’exposition dans le temps prévu. Après la visite guidée, les visiteurs peuvent s’initier à l’art de la confection de pralinés ou boire un chocolat chaud au café.

Le lieu dialogue-t-il avec le paysage, la structure urbaine, les couleurs et les matériaux ?

La plus grande partie du site est occupée par la fabrique, dans laquelle 3600 tonnes de fèves de cacao sont transformées chaque année en 12 000 tonnes de chocolat. La chocolaterie est installée à Broc depuis 1898 et s’est continuellement développée depuis sa création. Les ateliers de production modernes – sobres, vastes et presque tous entourés de clôtures – sont disposés autour de la chocolaterie historique à l’architecture de prestige. L’entreprise emploie environ 230 personnes à Broc, dont quelques-unes au centre d’accueil des visiteurs, d’aspect extérieur également sobre.

Les valeurs locales, régionales et historiques sont-elles intégrées dans la conception et la gestion du lieu ?

La scénographie du circuit de l’exposition intègre des objets, des emballages, des annonces, des affiches et des films publicitaires tirés de l’histoire de Cailler. À cela viennent s’ajouter des photos, des objets et des informations sur les pays où pousse le cacaoyer et où les fèves sont récoltées. Le parcours de l’exposition plonge entièrement le visiteur dans l’univers du chocolat. L’éclairage, l’environnement sonore et l’absence de fenêtres donnant sur l’extérieur renforcent le pouvoir d’immersion de la visite.

Le lieu a-t-il un impact affectif sur le spectateur ?

Ce qui fait la particularité d’une visite à la Maison Cailler est l’odeur. Douce et alléchante, elle chatouille déjà les narines sur le chemin venant de la gare et accompagne les visiteurs jusqu’à leur départ. À la fin du parcours d’exposition, les enfants et les adultes peuvent déguster différents chocolats, un vrai régal pour les gourmands, petits et grands. De ce point de vue, la visite de la Maison Cailler a certainement un impact affectif sur les visiteurs.