Comment les architectes pourraient-ils concevoir la ville pour le corps fragile? Cette question est au centre du premier dialogue du projet 4EU+ European University Alliance «La reconnaissance du corps fragile dans la ville: une perspective interdisciplinaire sur les valeurs fondamentales européennes». Deux architectes lanceront la discussion sur «le corps fragile dans l’architecture».
D’un côté, Cristina Bianchetti, professeur d’urbanisme à l’École polytechnique de Turin, s’intéresse à la critique contemporaine du design urbain. Son travail sur la relation entre l’espace et les corps permet de se concentrer sur l’agencement des corps. Sa vision du corps comme intermédiaire entre l’espace et la personne conduit à lire le partage d’expériences dans le logement, dans l’utilisation de l’espace public, dans les rencontres quotidiennes au premier plan d’une intervention architecturale.
De l’autre côté, Paolo Fusi, professeur d’urbanisme à l’Université HafenCity de Hambourg, tente d’introduire le thème de la multiplicité dans la conception (historiquement établie) et dans l’utilisation des mêmes espaces. Les villes caractérisées par cette double multiplicité méritent d’être soignées, dit Fusi, encore plus soignées que celles que nous avons l’habitude d’appliquer à nos propres environnements de vie privés.
Panos Mantzarias, architecte, directeur de la Fondation Braillard Architectes (Genève) et partenaire du projet et Francesco Della Casa, architecte cantonal du canton de Genève commenteront comment des villes de différences peuvent être conçues.